S'abonner aux
Articles
Commentaires

27 participants

Richard expose les problèmes rencontrés à la ferme

L’objectif est de produire assez de légumes pour fournir des paniers toute l’année. N’en fournir que l’été, finalement, représenterait le double de travail.

Le problème est qu’aujourd’hui il n’y a plus assez de légumes pour fournir un panier hebdomadaire (cf. lettres des semaines précédentes). Cela est dû en partie à une semaine de gel qui a occasionné beaucoup de dégâts, plus globalement aux aléas de la météo (cette semaine champ inondé, accès impossible), il y a aussi des problèmes de stockage des légumes.

Pour faire face à la situation, deux propositions sont faites :

  • livrer un panier dans les proportions actuelles, c’est à dire relativement modeste, tous les 15 jours
  • livrer un panier plus fourni tous les mois


Matthieu et Alex, respectivement secrétaire et président, rappellent les principes de l’AMAP

En préambule, Matthieu fait part d’une réunion, la semaine dernière à Saint-Juéry sur les circuits courts de production. Alors que beaucoup de maraîchers sont actuellement en difficulté, cela a permis de voir
que Richard et Katel gèrent plutôt bien ce moment difficile, d’autant qu’il ont fait des choix de production exigeants : culture biologique d’une grande diversité.

D’autres Amap dans le Tarn sont en difficulté, certaines ont déjà arrêté momentanément leur activité, ne pouvant plus assurer les livraisons.

L’Amap est basée sur un engagement réciproque, les adhérents apportent une contribution financière au producteur qui s’engage à fournir sa production, cet engagement réciproque, à l’image d’un mariage, s’effectue pour le meilleur et pour le pire.

Compte-tenu de la situation, il est important d’étudier les propositions faites pour passer ce cap difficile en tenant compte aussi que l’Amap travaille depuis peu avec Martial qui fournit le pain et que la difficulté d’un producteur ne doit pas pénaliser l’autre. Il y a aussi la livraison des œufs à prendre en compte.

La question a été posée aux intéressés qui, en l’occurrence, accepteraient un fonctionnement à la quinzaine.

Échanges avec les adhérents (les intervenants ne sont pas nommés car ils ne se sont pas présentés à la prise de parole)

  • Autre alternative proposée : assurer la livraison toute les semaines mais pour les légumes celle-ci s’effectuerait sur un roulement de la moitié des adhérents.
  • Les arguments opposés sont :
    • l’alourdissement de la gestion des livraisons
    • la multiplication des déplacements
    • la dispersion des adhérents
    • bien que Martial accepterait d’assurer une livraison tous les 15 jours, voir dans quelle mesure ceux qui lui prennent du pain toutes les semaines pourraient s’engager à lui en prendre deux tous les 15 jours (petit échange entre adeptes et opposants de la congélation du pain !).
  • Le principe de solidarité est certes à la base de l’Amap mais ne doit pas faire oublier la question économique, ainsi un problème similaire s’était présenté lors de la première année de fonctionnement, il y eut alors un report de la contribution
  • Alex et Matthieu rappelle qu’alors la situation était un peu différente, il y avait moins de paniers, le manque à gagner pour Richard et Katel était donc moins important et surtout, il y avait eu alors une mauvaise évaluation des frais de production. Après avoir été dans le négatif pendant deux ans, ils sont aujourd’hui couverts. Il serait dommage de déséquilibrer de nouveau la trésorerie. Les propositions qui sont faites aujourd’hui reposent sur un principe de pure solidarité.
    La phase difficile à passer est évaluée à deux mois, mars-avril, ce qui représente quatre paniers. Même si Richard et Katel essaient de fournir un beau panier toute l’année, dans le principe de l’Amap, il y aussi le fait que les paniers d’été très fournis et très diversifiés compensent les éventuelles baisses de productions de l’hiver. Par ailleurs, ne pas oublier que si cette période difficile occasionne une gêne pour les adhérents, les plus lésés dans la situation sont les producteurs car il y a toujours le risque de perdre des paniers et donc de fonctionner à perte le semestre suivant.
  • La question du stockage est posée. En effet, plus on est nombreux, plus on stocke. Ne serait-il pas nécessaire de rechercher ensemble des solutions pour éviter des pertes de production comme a pu le voir l’adhérent qui a participé aux récoltes d’oignons et d’échalotes (beaucoup ont dû être jetés car pourris). Partant du principe que le sort de chacun est lié, des investissements sont peut-être à envisager.
  • Cela soulève deux points essentiels, le premier est que l’engagement dans l’Amap s’inscrit sur une vision à long terme, le second est que les coups de main sont essentiels au fonctionnement, qu’ils participent de la relation forte et de la proximité entre les producteurs et les adhérents. A propos de coup de main, un appel sera lancé prochain pour aider à monter une seconde serre.

Après les échanges la décision suivante a été adoptée à l’unanimité :

Richard et Martial assureront les livraisons tous les 15 jours des paniers de légumes, des œufs et du pain (cela représente une livraison par mois pour les ½ paniers). Un bilan sera fait dans deux mois.

Enfin, La Bonne Nouvelle de la ferme : Pascal, le dernier petit chou de Richard et Katel, est né le lundi 19 février.

Rendez vous pour la prochaine livraison le mardi 13 mars.


Merci à Stéphanie pour ce compte rendu.